Mono No Aware est un terme clé de la culture japonaise qui, traduit librement, signifie l'appréciation des choses/objets en raison de la prise de conscience de leur impermanence. Spyros a découvert le terme Mono No Aware dans l'autobiographie de Sally Mann. Ce terme a immédiatement résonné en lui, car aussi loin qu'il se souvienne, il a toujours éprouvé ce sentiment de bonheur et de tristesse lorsque, d'une part, on réalise que toutes les choses n'existent que temporairement et que, d'autre part, on se sent tellement émerveillé d'avoir pu en faire l'expérience. C'est le cercle perpétuel de l'attachement et du lâcher-prise.
D'un point de vue philosophique, il n'a jamais été particulièrement sensible à des termes tels que Memento Mori ou Vanitas. Pour lui, la dénonciation du monde matériel n'est pas synonyme d'illumination ou de libération, mais plutôt de peur qu'il associe à l'engourdissement, à l'indifférence et à l'apathie. Il a donc été aux anges lorsqu'il a découvert Mono No Aware, un terme qui lui paraissait enfin naturel.
Oui, la perte apporte de la tristesse, mais ne dit-on pas qu'il vaut mieux avoir aimé et perdu que de n'avoir jamais aimé du tout, eh bien, et voilà ! Et au niveau du parfum, l'expérience du parfum n'est-elle pas inhérente au Mono No Aware, au moment où vous le vaporisez, il commence à disparaître, et cela fait partie de la beauté du parfum. Ce parfum est une ode à ce sentiment et à la culture qui nous a apporté ce terme.
Fleur de cerisier, thé Matcha, bois de cèdre japonais, musc
Spyros Drosopoulos